La dorure est un élément emblématique de l'enluminure, quoique non nécessaire. Elle se pratique sous trois formes, plus ou moins techniques à exécuter.

La dorure sur mordant est l'application de la feuille d'or sur le parchemin préalablement encollé, classiquement avec une solution de gomme ammoniac, suc végétal issu d'une ombellifère qui pousse en Afghanistan. D'autres solutions ont été envisagées historiquement, à base de blanc d'oeuf, de lait de figue, de jus d'ail ou de colle animale.

Cette dorure est plate, et peut laisser transparaître le grain du parchemin.

La dorure sur assiette est l'application de la feuille d'or sur un "gesso", une préparation à base de craie et de colle qui permet divers effets comme le bombé, la gravure, et l'aspect miroir. C'est l'effet de dorure le plus brillant, mais aussi le plus vif, et a un rendu moins doux que la feuille d'or sur mordant. C'est aussi un procédé plus lent et plus gourmand en or.

Enfin, la dorure à l'or en coquille,  qui est simplement l'utilisation de poudre d'or sous forme de peinture avec un liant, est la technique dont le rendu est le plus doux. Elle est indiquée pour les enluminures d'un goût renaissance, où sa précieuse discrétion se marie parfaitement aux effets de trompe-l'oeil des décors enluminés.